Aujourd'hui et par hasard je suis tombé sur mon grand calendrier. Et j'ai constaté que nous étions le jour de la saint Ignace de Loyola fondateur de l'ordre des Jésuites. Ce personnage me rappelle un événement du début de l'année 2 000. Un de mes amis sénateur m'avait demandé de ne rien dire et à personne sur une affaire confidentielle. En exergue de la lettre manuscrite qu'il me fit, gardée encore aujourd'hui comme une relique, il avait écrit : ''perinde ac cadaver'' (comme un cadavre). Allusion à peine voilée sur le fait qu'en religion, et donc en politique, on doit garder le silence sur ce que l'on sait au nom des intérêts supérieurs. Ce que je fis en bon soldat la mort dans l'âme. Depuis le temps a fait son travail cicatrisant et j'ai pu suivre une voie qui finalement m'a été profitable. Ma seule erreur, en regardant une traduction approximative, a été de ne pas avoir à l'époque rechercher toute la citation en latin. Car j'aurais pu y lire dans la seconde partie :'' in omnibus ubi peccatum non cerneretur'' (dans toutes les choses où l'on ne voit pas de péché). Ainsi la seconde partie m'aurait peut-être incité à me délivrer quelque peu de la première. Peut-être moins silencieux et moins discipliné, le cours des choses en aurait été changé et ma vie aussi. Mais je fis un choix et je ne le regrette pas. Et ma famille non plus.
Perinde ac cadaver in omnibus ubi peccatum non cerneretur.
Comme un cadavre dans toutes les choses où l'on ne voit pas de péché.
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