Blog de Laurent Combaud

Le voyage dans la lune de Jacques Offenbach

Cela ne ressemble pas aux Lettres persanes de Montesquieu. L'époque c'est sûr, nous sommes en 1875; le style et son canal, sans doute, puisque la musique n'est certainement pas épistolaire. Mais c'est un opéra bouffe donc par définition "satirique et parodique". Offenbach nous raconte le voyage dans la lune d'un Roi appelé Vlan (si, si...) qui rencontre un autre roi qui a banni l'amour de son Etat. On devine une critique de la société de l'époque inracontable ici (et ce n'est pas ce que l'on retient). La musique est comme toujours enjouée et sur un
rythme propre à l'opéra bouffe. Un grand moment comme d'habitude à Massy. La meilleure façon aussi pour répondre à l'inquiétude des temps actuels.

Il barbiere di siviglia

La critique internationale a été unanime et a consacré la production comme l'une des plus ingénieuses de ces dernières années du fait notamment des décors qui tournent et rendent dynamique la mise en scène. C'est l'une des meilleures versions de cet opéra populaire, un must de toute vidéothèque classique qui se respecte. Et pendant deux heures quarante on reste scotché à son fauteuil, partagé entre le rire et l'admiration. Le livret tiré de la pièce de Beaumarchais est d'un humour bon enfant servi par une musique entrainante à souhait. Rossini, un musicien intemporel.

L’or du Rhin.

Cela fait environ vingt ans que je n’avais pas pris le temps de reprendre au début la tétralogie de Richard Wagner. A l’époque il n’y avait pas de version en DVD et pour cause. J’ai donc, un peu par hasard je l’avoue, pioché dans le rayon des opéras en DVD de la médiathèque d’Evry. J’ai hésité. La totalité de l’œuvre c’est au moins 15 heures d’écoute. C’est long et c’est un monument où l’on ne peut y rentrer à la légère. Comme si on demandait d’apprécier un verre de Pauillac à un enfant de 8 ans. Il faut du temps et un certain travail de compréhension. Pendant les vacances de la Toussaint j’ai pris du temps. Je l’ai regardé finalement deux fois. Et aucun regret sauf celui de ne pas avoir pris les opéras suivants. A la fin on ne peut rester indifférent. Moi j’aime. La mise en scène aussi bien que la musique malgré les années qui ont passées. Il y a tout dans cette œuvre. Et à chaque âge de la vie on peut la comprendre différemment. On dit d’elle d’ailleurs que dans l’histoire de l’art, il n’y a pas d’équivalent. Je ne suis pas assez spécialiste mais je veux bien le croire.

Baroque album

Je ne connaissais absolument pas Gabriela Montero avant que sur recommandation d'un hebdomadaire féminin je n'achète son dernier album. De culture classique, et connue pour ses improvisations, la pianiste dans cet album m'a fait découvrir un large champ de son talent. C'est un album presque classique où l'on pourrait y trouver des réminiscences influentes de musiques entendues ailleurs. Je n'ai pas encore tout découvert mais à force de le réécouter je suis sûr d'y parvenir.