Qui se souvient de Bernard Mandeville et de sa fable des abeilles (1723) ? Sa thèse remarquable (les vices privés font les vertus publiques) est à mettre au panthéon des réflexions politiques. En tout cas à mon goût. Car quoi de plus incroyable que de proposer que les sommes individuelles de nos tares concourrent finalement à l'intérêt général comme ''l'harmonie dans un concert résulte d'une combinaison de sons qui sont directement opposés''. Ce texte, qui est un des textes fondateur de l'idéologie politique libérale, se résume finalement de la façon suivante : si les hommes sont égoïstes et méchants et que la société, finalement, trouve à chaque époque un point d'équilibre, c'est donc que la somme des comportements privés fussent ils dans certains cas les plus horribles permettent au final l'harmonie commune. Texte utopique mais profondément intéressant que chacun peut lire intégralement sur le site de la bibliothèque de France (gallica.fr).
''Ne devons nous pas le vin, cette excellente liqueur, à une plante dont le bois est maigre, laid et tortueux ?''
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