Michel SERRES pose le constat que cette crise économique que nous traversons n’est pas une de plus mais celle qui pose fondamentalement la question du rapport essentiel des humains avec le monde. A cette crise globale doit correspondre une réponse globale qu’il introduit avec le concept de biogée qui serait en quelque sorte le TOUT composant notre planète, où humains et terre vivraient en symbiose. Pour les savants qui sont les créateurs de cette société technicienne et destructrice, il invente un nouveau serment : pour ce qui dépend de moi, je jure : de ne point servir mes connaissances, mes inventions et les applications que je pourrais tirer de celles-ci à la violence, à la destruction ou à la mort, à la croissance de la misère ou de l’ignorance, à l’asservissement ou à l’inégalité, mais de les dévouer, au contraire, à l’égalité entre les hommes, à leur survie, à leur élévation et à leur liberté.
Michel Serres, Le temps des crises, éditions le pommier 78 pages
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