Il y a toujours une certaine prétention à vouloir écrire une histoire de l’art. Ce livre, édité à seize reprises depuis soixante ans, est une des références en la matière. Je l’ai voulu en format de poche, donc facilement transportable et à proximité de la main sur la table de nuit. Maintenant que j’en suis arrivé au bout depuis noël, je ne me sens guère plus avancé. L’art n’a pas de sens comme si ce qui était fait aujourd’hui résultait d’une forme de continuité dans le temps ; Paul Cézanne serait-il meilleur que Vélasquez ? Je m’en doutais. Les courts chapitres qui ne sont finalement qu’une introduction réflexive sur l’art en général, renvoient à des interrogations dont par bonheur nous n’aurons jamais de réponses. Et c’est mieux ainsi.
Cela suffit à mon contentement, à ma disposition actuelle de revenir définitivement à des choses qui me paraissent essentielles et dont l’absorption à quantité non négligeable va me permettre de tourner la page de cette fin de cycle, et ce définitivement.
Je me suis toujours convaincu qu’il y aurait des artistes, des hommes et des femmes qui ont reçu ce don merveilleux d’équilibrer des formes et des couleurs jusqu’à ce qu’elles sonnent ‘’juste’’. Histoire de l’art, d’EH Gombrich, édition Phaidon, 1047 pages.