Le peintre italien est dénommé le maître des annonciations. Dans cette exposition qui fait surtout honneur à ses Maîtres et à ses élèves, il n’y en avait pas. Tant pis. Maître de la couleur et de la lumière peut-être. Et même surement quand on s’y penche. Il fallait la faire, c’est fait. Il vaut mieux aller voir sur place, en Italie. Je m’y prépare. Alors laissons à Marcel Proust (Du côté de chez Swann) le soin de conclure. Mais à l’approche des vacances de Pâques, quand mes parents m’eurent promis de me les faire passer dans le nord de l’Italie, voilà qu’à ces rêves de tempête dont j’avais été rempli tout entier, ne souhaitant voir que des vagues accourant de partout, toujours plus haut, sur la côte la plus sauvage, près d’églises escarpées et rugueuses comme des falaises et dans les tours desquelles crieraient les oiseaux de mer, voilà que tout à coup les effaçant, leur ôtant tout charme, les excluant parce qu’ils étaient opposés et n’auraient pu que l’affaiblir, se substituait en moi le rêve contraire du printemps le plus diapré, non pas le printemps de Combray qui piquait encore aigrement avec toutes les aiguilles du givre, mais celui qui couvrait déjà de lys et d’anémones les champs de Fiesole et éblouissait Florence de fonds d’or pareil à ceux de l’Angelico.
Florence dans 10 jours, pour une spéciale dédicace à Fra Angelico... Promis on pensera à te ramener les plus belles!
Des bisous
Rédigé par : Nad | lundi 16 janvier 2012 à 12:47