Le livre de Marc Dugain ''la malédiction d'Edgar'' avait été un grand moment de bonheur de lecteur. Un livre habile, un vrai faux testament autobiographique rédigé d'une main de maître. Alors évidemment quand Clint Eastwood, cinéaste talentueux, se penche sur la question de la vie du patron du FBI, il était inévitable que j'aille voir ce film. Brutalité, opiniâtreté, mesquinerie parfois, et sens de la communication sont en exergue. Les méchants le sont et les gentils aussi bêtes qu'inefficaces. Hoover était un sale personnage ayant compris très tôt l'importance du fichage et de la police scientifique. Et politiquement son anti-communisme exacerbé ressort comme ses manipulations des hommes politiques et ses distorsions du droit. Mais le maccarthysme et ses relations avec la mafia ne sont pas abordés. On reste sur sa faim sur ses ressorts psychologiques personnels comme son rapport à sa mère étouffante et son homosexualité officiellement reniée. On ne l'attendait pas là, le patron du FBI. Drôle de film. Mais plus de deux heures sur une histoire d'amour inachevée c'est long.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.