On ne peut pas être déçu en lisant les mémoires de jeunesse de Churchill (1874-1965). C'est un vrai roman où à chaque page on peut y voir un film d'aventures. Un vrai casse-cou mais de la haute société britannique connaissant les codes pour être admis mais en y évitant l'arrogance atavique de sa caste. Ecrit en 1930 date à laquelle évidemment sa stature n'est pas encore celle de 1940, Churchill raconte sa jeunesse jusqu'à trente quatre ans. Mais ce sont les années où il fut militaire puis correspondant de guerre, voire les deux à la fois qui sont les plus intéressantes et les plus significatives. De l'Inde à l'Afrique du sud on se demande comment a-t-il pu rester vivant. Et sincèrement cela ne semble pas romancé. On devrait peut-être obliger les jeunes ambitieux-ses à suivre son chemin. Entre cinq et dix ans de vie trépidante, d'engagement physique, de prise de risque au nom d'un vrai idéal, de travail opiniâtre et de lectures personnelles dans lesquelles se forgeraient les convictions, les idées. On aurait probablement alors une élite d'une autre qualité.
Ah Winston ! Mais ça c'était avant.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.