A cette interrogation, une des plus importantes, voici une réponse qui me sied parfaitement :
Si j'ai le droit d'une vie libre et responsable, pourquoi me refuserait-on une mort libre et responsable ? Qui pourrait m'empêcher de décider de ma fin, d'en choisir le jour, l'heure et le moyen ?(...) Pourquoi encore vivre si mon devenir s'obscurcit dans un délitement progressif du rapport au monde ? Ma liberté dépasse les lois et les traditions lorsque celles-ci m'empêchent d'atteindre l'ultime état qui me fait homme : ma mort acceptée, raisonnée, prévue. (...) Ma mort est affaire personnelle dans laquelle les médecins comme mes plus proches parents n'ont aucun droit d'ingérence. (...) Nul ne peut voler ma mort, la précipiter, la retarder ou l'empêcher. (...) La mort devient une fin simple et honorable, et non plus un passage pénible mais obligé vers on ne sait quel royaume céleste. Dans la mesure où notre espérance de vie s'allonge et où la bonne vie dure plus longtemps, l'acceptation de notre fin s'inscrit logiquement dans ce fait d'avoir bien vécu sa vie qui intègre un bien mourir à temps et en toute conscience.
Extraits de " démédicaliser la mort" de Guy Vallancien dans la revue Le débat N°182, novembre/décembre 2014
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