Ce titre de ma note est la reprise in extenso d'un article de John Monks, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats, dans le numéro d'Alternatives économiques du mois d'avril 2008. J'en reproduis ci-dessous un court extrait.
Par deux arrêts récents de la Cour de justice des communautés européennes, l'Europe sociale a subi un revers. Dans l'affaire Viking, une compagnie maritime finlandaise souhaitait faire passer un navire sous pavillon estonien afin de ne pas avoir à appliquer la convention collective des marins finlandais. Dans le cas Laval, une entreprise lettone menait un chantier de construction en Suède sans respecter les conventions collectives suédoises. Dans les deux cas, la Cour a débouté les syndicats de leurs plaintes, considéré que les grèves menées étaient illégales et jugé les pratiques des entrepreneurs étaient conformes aux traités européens. Dans ces arrêts, elle estime par ailleurs, que le droit de grève est moins fondamental que la libre circulation des travailleurs et des services.