Un discours des voeux est important. Il résume en quelques minutes ce qu'il faut dire à tous ses collègues qu'on ne reverra jamais tous ensemble au cours de l'année. Celui de 2008 était doublement important. Parce que c'était le dernier et qu'il revenait sur un évènement dramatique.
Madame le Maire, Mesdames messieurs les élu(e)s,
Mes cher(e)s collègues de la ville et de la CAPS,
Je ne vais pas vous faire l’inventaire de tout ce qui a été fait cette année mais je vais essayer de faire ressortir quelques éléments caractéristiques. Globalement l’année 2007 a été une nouvelle fois une bonne année de travail pour les services municipaux. Nous ne pouvons que nous en satisfaire.
Mais à cette étape il me semble important de souligner, chacun pourra le comprendre, que les vœux de cette année sont particuliers. Ils sont les derniers du mandat de la municipalité actuelle. Je me vois mal faire comme chaque année des propositions de travail précises comme si cette année était comme les autres et comme si l’équipe municipale de mars prochain n’aurait pas son mot à dire. De plus, pour des raisons statutaires, je vais également vous quitter. Madame le Maire y reviendra dans un instant.
En 2008, nous allons continuer le travail engagé. Les fiches de poste seront définitivement validées et les divers travaux d’organisation vont se poursuivre. La continuité sera assurée au quotidien et le Comité de Direction dans sa forme actuelle ou dans une autre continuera à suivre les évolutions législatives nombreuses. Déjà en ce début d’année les premiers décrets d’application de la dernière loi sur la Fonction Publique Territoriale sortent. Celui sur la formation est paru le 26 décembre dernier. Sans compter les possibles modifications du temps de travail dont on parle beaucoup actuellement. Et en y ajoutant une réforme du Code des Marchés Publics, du code du travail, du code de l’Urbanisme et du code de l’Environnement à la suite du grenelle du même nom.
Toutes ces évolutions réglementaires vont s’égrener, tout au long de l’année, et il va falloir les digérer. Il va donc nous falloir du temps. Cette année 2008 sera pleine de travail.
Je ne vous donnerai donc qu’une seule consigne. Faîtes correctement votre travail comme vous avez su le faire jusqu’à présent. Restez concentrés sur vos tâches respectives, les évolutions inévitables qui surviendront sont normales. Après chaque grand moment de notre vie démocratique de nouvelles impulsions sont lancées à l’initiative des élus et engagées par la direction administrative.
Pourtant s’il y a un point et un seul que je voudrais souligner c’est celui concernant notre professionnalisation. Depuis mon arrivée en 2004, il n’y a pas un discours ou je n’ai rappelé ce devoir, cette exigence que nous restions de bons professionnels ou pour nos collègues débutants nous le devenions.
Cela peut paraître de l’angélisme ou des mots en l’air que l’on peut répéter chaque année. Pourtant, et je reviens à l’année 2007 ce mot résonne étrangement. Il résonne comme le glas que nous avons entendu lors de l’enterrement du petit Raphaël en cette fin février 2007.
Je vous le demande. Etait-il légitime qu’un enfant de 12 ans meurt en jouant dans un bâtiment appartenant à la commune ? Assurément non. Quand et à quel moment ce bâtiment isolé au milieu des bois a été oublié au fil du temps jusqu’à même disparaître de nos documents officiels ? Je n’en sais rien. Je ne jette pas la pierre sur les élus et mes collègues d’aujourd’hui. Notre surprise a été totale et sincère et nous en avons beaucoup discuté entre nous : Anne, Elsa, Jean Philippe, Patrice, Marc, Ludovic et tant d’autres encore. Le traumatisme est encore profond. Nous ne sommes pas près d’oublier.
Ce monstrueux événement, Madame le Maire, je le garderai en moi non pas comme un événement professionnel marquant comme il est écrit dans chaque évaluation, mais comme une blessure que je sais partagée par beaucoup d’entre nous présents ici ce soir, élus comme collègues.
Le service public communal, ce n’est pas que des services. C’est aussi de la protection et de la prévention; de la population et notamment des citoyens les plus fragiles, de nos enfants particulièrement dans nos crèches, nos écoles nos centres de loisirs mais aussi par le travail de nos services techniques, du service social, du personnel d’astreinte qui intervient souvent la nuit dans des conditions parfois très difficiles, et de tous les autres. C’est pour cette raison que les citoyens, à travers tous les sondages, expriment leur soutien régulièrement à notre travail. Ils savent qu’ils peuvent compter sur nous. Alors ne les décevons pas.
A travers ce drame que j’ai rappelé, je voudrais souligner une dernière fois auprès des élus que nous allons continuer notre travail, du mieux que nous pouvons, en cherchant toujours à être d’excellents professionnels. C’est non seulement la voie de la réussite mais plus encore c’est la seule voie que dicte la raison humaine.
Voici en quelques phrases ce que je tenais à vous dire ce soir. Merci à vous Madame le Maire pour votre soutien, merci à vous les élus pour votre présence à nos cotés. Merci à chacun d’entre vous, encore une fois, mes cher(e)s collègues pour votre travail. Enfin, avant de repasser la parole à Madame le Maire je vous souhaite à vous mes cher(e)s collègues et à vous Mesdames et Messieurs les élu(e)s une très bonne année 2008.
Merci
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