Dans son livre, la ville mobile, Philippe Estèbe centre son propos sur le gouvernement des intercommunalités après la loi Chevènement de 1999. Il en présente deux grands types. Les intercommunalités autour des villes centres et celles périurbaines qui émergent à leur coté. Il conclue que les premières n'ont finalement pas gagnées car la structure même de gouvernance les oblige à négocier sans cesse sur leur territoire sur l'ensemble des champs constituants leur spécificité. Les intercommunalités périurbaines semblent elles par contre plus communautaires. Souvent d'ailleurs elles sont créées en défense par rapport à ces grandes intercommunalités. En leur sein les tensions y sont moins vives car elles sont plus fusionnelles (le mot est de moi) mais aussi elles contribuent à la fragmentation du territoire et au cloisonnement politique.
Ma conclusion personnelle. La loi de 1999 aura dix ans bientôt. Son succès quantitatif est indéniable en permettant l'émergence de regroupements, souvent hétéroclites, sur compétences spécifiques d'une quasi totalité du territoire national mais elle n'a pas opérée pour l'instant ce véritable redessinement fonctionnel nécessaire et cohérent de l'intercommunalité Française. Une prochaine étape devra donc, un jour, être engagée.
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