Une sanction légitime et nécessaire.

Un instituteur de l'Hérault s'est vu infligé une sanction disciplinaire parce qu'il refusait d'appliquer une directive de son ministère. Cette sanction était légitime et nécessaire. Légitime car un fonctionnaire doit obéissance à sa hiérarchie. C'est même une des conditions majeures de l'exercice de sa profession : quelque soit ses opinions, il se doit d'obéir fidèlement au gouvernement qu'il sert. Et pour éviter qu'il soit sous influence il a la garanti de l'emploi à vie. Le seul motif de désobéissance existe si l'ordre donné est manifestement illégal. Ce qui n'était pas le cas. Nécessaire car si chaque fonctionnaire interprète et commente chaque loi et décide de sa propre initiative de faire ou de ne pas faire, alors la porte est ouverte non seulement à des conflits de toute sorte mais également à la fin du service public à la française.

Cet instituteur avait raison en tant que citoyen : il avait tout à fait le droit d'être contre une mesure qu'il jugeait contraire à l'idée qu'il se fait de l'éducation. Mais il avait tort en tant que fonctionnaire car par la même il encourait des sanctions prévues par la loi, une loi d'ailleurs mise en place par un gouvernement de gauche qui souhaitait clairement donner des droits et des devoirs à chaque fonctionnaire.