Le MODEM est-il de droite ? Il en vient mais a-t-il évolué suffisamment pour se faire reconnaitre au sein d’un arc politique plus large ? C’était la question des vacances. Par souci de rigueur d’abord. Et aussi pour mieux connaitre les orientations de ce nouvel arrivé dans le paysage politique. Il y a des exercices que l’on s’impose non par plaisir mais tout simplement pour ce faire une opinion à partir d’éléments tangibles. Et quoi de plus réel qu’un manifeste ou qu’un programme électoral ? Crayon à la main j’ai procédé de la manière suivante. Devant chaque proposition j’ai inscrit un oui quand j’étais d’accord et un non dans le cas inverse. Le résultat après la lecture de ces 50 pages montre que les oui sont très supérieurs aux non. A cela plusieurs explications sont possibles. La première évidente, c’est que le MODEM a construit un programme vaporeux qui peut plaire à 80% des français. Une sorte de condensé de bonnes intentions et de bons sentiments. C’est le cas pour un certain nombre de propositions que du PCF à l’UMP chacun peut reprendre. Pour d’autres je suis en désaccord mais je suis aussi en désaccord avec le PS sur les mêmes thèmes, qui lui est d’accord avec les propositions du MODEM. Il reste vague sur le financement des retraites comme sur celui de la sécurité sociale : cela, comme le souligne JL Mélenchon dans son blog, ne doit nous faire aucun doute sur ses intentions une fois revenu au pouvoir. Par contre sur la fiscalité les propositions sont fondamentalement en rupture avec celles de la majorité actuelle. Et sur bien d’autres également. Alors opportunisme ou véritable recentrage vers un républicanisme social ? Chacun en jugera suivant ses opinions et sa conscience. Mais dorénavant la question des alliances est posée avec encore plus d’acuité que par le passé. Les élections régionales seront un premier test grandeur nature.
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