Ae, aie, aie tout sentait le piège dans ce film. Le riche contre le pauvre, le noir contre le blanc, le bien-portant contre l'handicapé, l'honnête contre le malhonnête, le cultivé contre l'abruti, etc. Le pire étant, prévenu par les critiques, que je m'attendais à des plaisanteries faciles, niaises et démagogiques contre l'art contemporain ou l'opéra. Pourtant on rit. Et la scène de l'opéra est hilarante. Que Richard, du haut du Walhalla, me pardonne. Fabienne Pascaud de Télérama se trompe quand elle voit dans les scènes ''démagogiques'' sur la peinture une critique de l'art contemporain qui serait élitiste. C'est pourtant bien une critique. Mais pas de l'art plutôt du marché de l'art où les acheteurs flairent la bonne affaire qui pourra leur rapporter à la revente le double ou le triple de leur investissement. Le marché de l'art est un marché spéculatif ou l'attrait esthétique n'est pas la principale motivation (Monde diplo d'août 2008). Quant à la famille autour de l'handicapé le film aurait pu aussi traiter de la cupidité et de l'attente d'héritage; il le traite par l'ennui du début de la scène de l'anniversaire qui sera renversée par la présence d'Omar Sy omniprésent.
Et ce n'est pas parce que c'était samedi soir ou que la vie n'est pas toujours drôle. On rit tout simplement. Et on sort contents. Faut pas chercher plus loin.