Il y a tout juste soixante ans (le 21 janvier) mourrait Georges Orwell l’auteur célèbre de 1984. Je l’avais évoqué dans une note du 4 mars 2008. A l’heure où des inquiétudes sourdent sur notre démocratie et surtout sur l’absence d’alternative idéologique républicaine, la pensée de cet auteur marginal continue cependant d’inspirer encore notamment dans la revitalisation de notre idéal démocratique. Trois pistes étaient régulièrement invoquées par lui pour rendre plus vivante et surtout plus sensible notre démocratie occidentale.
-Lutter contre la langue de bois, celle des mots aux sens trompeurs, tronqués, à la mode qui servent aussi bien à enjôler qu’à stigmatiser. Il est inutile de donner ici des exemples blessants.
-La liberté est une somme de fidélités et d’habitudes. Du petit café du matin à la promenade du dimanche. Ces rituels du quotidien sont indispensables pour établir des repères et des habitudes démocratiques.
-Le sens moral et en particulier celui qui veut qu’instinctivement on ressent ce qui bien de ce qui ne l’est pas. C’était pour lui la vertu du peuple. C’est méfiance viscérale face aux beaux discours structurés et verbeux, aux idéologies et ces théories lisses et par trop parfaites.
Plus de soixante après ces trois pistes sont, somme toute, très actuelles…